La Grande Île est célèbre pour ses cafés, ses vanilles, ses espèces endémiques, ses sculptures en bois, ses papiers Antemoro, ses vanneries, ses bois précieux et ses broderies. Ces dernières sont par ailleurs majoritairement destinées au marché extérieur, et sont particulièrement prisées en Allemagne, à Maurice, à la Réunion et en France ! Plus d’info sur cette spécialité artisanale de décoration de tissus dans les lignes ci-après !

Des broderies malgaches pour toute la maison !

Les broderies malgaches sont connues dans le monde entier, et se déclinent en plusieurs formes : chemins de table, napperons, nappes, bavoir pour bébés, sacs à pains, vêtements pour hommes/femmes et enfants, abat-jours, peignoirs, draps de bain, rideaux et linges de cuisine (tabliers, torchons et serviettes de table notamment). Les dessins qui ornent les broderies, quant à eux, reproduisent les scènes de vie malgache : les pêcheurs et leurs pirogues, les riziculteurs qui se rendent vers les rizières et travaillent dans les champs, les femmes qui pilent ou battent le riz, ou encore les enfants qui jouent non loin. Des baobabs, des lémuriens, des coquillages et des fleurs (un bouquet des champs avec coquelicots, marguerites, blé et bleuets généralement) sont aussi représentés sur les broderies.

Les techniques de broderie

nappe point richelieu à Nosy Be

La nappe de Nosy Be en point richelieu

Si la peinture à l’aiguille et le jour de Cilaos font partie des techniques utilisées dans la broderie malgache, les femmes du nord de Madagascar, et notamment de Nosy-Be (Madirokely et Djamandjar, entre autres) et de ses îles voisines (Nosy Iranja et Nosy Komba) excellent dans la réalisation du point de Richelieu ! Cette méthode qui nous vient de Venise et qui tient son nom du ministre de Louis XIII comprend un point de feston qui se retrouve relié aux autres, par le biais de barrettes.
L’apprentissage du point de Richelieu se fait à L’école des ménagères, à Nosy-Be. Durant 3 mois, les stagiaires – logées chez la famille ou des connaissances – apprennent le bourrage, les cascades de festons, les barrettes simples et les points de feston, avant de s’attaquer aux grilles tirées et aux barrettes picot. Certaines mères initient même leurs filles à la pratique de la broderie dès leur jeune âge, pour que celles-ci puissent reprendre le flambeau un jour !

Les mains de fée à l’origine de ces broderies d’exception

Les mains de fées de Nosy Be

Elles sont épouses et mères de famille pour la plupart, et embrassent le métier de brodeuse par passion, mais aussi pour participer aux charges du ménage. Certaines le font pour subvenir aux besoins de leurs familles, suite notamment à la fermeture de l’usine de canne à sucre de Dzamandjar, par ailleurs grand pourvoyeur d’emplois dans la région. D’autres s’y sont mises pour arrondir les fins du mois, car la pêche, le gardiennage et autre emploi occupé par le mari ne suffisent pas toujours pour envoyer les enfants à l’école ni pour payer les charges. Certains profils sont même atypiques ! Tel est le cas des femmes d’Antanamitarana qui ont bénéficié du Programme Activités Génératrices de Revenus et des Modules de Gestion Simplifiée initiés par le PNUD et le FEM, et qui, par la suite, ont réussi à vivre décemment de leurs confections ! La preuve ? Elles ont pu bâtir leurs maisons, ou gagnent bien plus que leurs maris !

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